Dans un bistro

lundi 27 septembre 2010
Nuages fous
Dans un bistro
jeudi 23 septembre 2010
La main du diable… sur le déclencheur
vendredi 10 septembre 2010
Départ

Quand tu aimes il faut partir
lundi 6 septembre 2010
Chenille jaune, chenille rouge

vendredi 3 septembre 2010
Un éclair d'éternité

Le bouddhisme est négatif. Il vous dira ce qu'il n'est pas et si vous insistez pour qu'il soit «quelque chose», il mettra un espace vide à votre disposition dont vous pourrez faire ce que bon vous semble. C'est seulement en ce qui concerne ses méthodes qu'il sera spécifique: il vous dira de méditer, de vivre avec la conscience de vos actes, de faire de votre mieux. Il vous dira de gagner honnêtement votre nourriture quotidienne. D'être bienveillant en pensée et en paroles. Il vous suggérera de créer vous-mêmes les situations dans lesquelles vous voulez vous trouver plutôt que de vous y laisser acculer par vos actes et ceux des autres. Il vous recommandera de regarder vos doutes en face. Il vous conseillera de faire vos expériences par vous-mêmes. Il refuse tout dogmatisme. Il désapprouve qu'on impose ses opinions aux autres. Et il insiste pour que vous fassiez l'effort de vous connaître, vous, votre paresse, votre vanité, votre avidité, ces sentiments qui sont la roue motrice de la vie.
Un instant, pensais-je. Il y a une chose que je sais. Je sais que la liberté existe. Et c'est ça, le centre du bouddhisme. La roue tourne, semble-t-il, éternellement. Vie après vie, paradis après paradis, enfer après enfer. La volonté de vie entraîne de nouvelles naissances et de nouvelles morts. Mais à n'importe quel moment donné, on peut trouver la liberté. Le Bouddha l'a trouvée, les maîtres zen l'ont trouvée. Tout ce qu'ils ont pu faire, nous le pouvons aussi. Il suffit de persévérer.
Janwillem Van de Wetering, Un éclair d'éternité.
jeudi 2 septembre 2010
La transmigration du va-nu-pied (1)

Comme un bâton d'encens
Une prière pour l'enfer
Dans l'odeur âcre de la vinasse
Et du tabac froid
Dans un port d'Asie
La coque bleu ciel
Les turbines des chalutiers
Et l'odeur de graisse et de gasoil
M'invitent à partir
Dans la nausée de 5h du matin
La tête à même le banc de bois
Je chavire en mer de Chine
Pour seul repas
Un petit pain rond
Dans l'estomac
Et la fumée d'une Marlboro
De contrebande russe
Passe de mains en mains
Jusqu'au pont arrière
Où le dernier volontaire
Le balance par-dessus bord
Voir si l'on peut
Echapper à ces odeurs
De corps
De mort
De souffrance
mercredi 1 septembre 2010
Impassible

Celui que je suis est toujours à l'écart de la mêlée,