mardi 9 mars 2010

TENERIFE (2)



Mojo rojo
Les voyageurs fourbus, les jambes encore flageolantes mais ravis d'avoir survécu à un atterrissage des plus improbables et follement rock n' roll, accueillis par les méchantes bourrasques gorgées d'eau de l'éternel printemps (d'où la nature de l'atterrissage susmentionné), et après s'être égarés sur des routes pourtant rectilignes, arrivent au couchant à Puerto Santiago avec une chose en tête : manger! A la Tasca de Ramon, une petite halte chaleureuse en compagnie de France. Les patates (papas arrugadas) sont rondes et ridées, arrosées copieusement de cette sauce délicieuse. Revue et corrigée par Mymy:

• 4 gousses d'ail
• 1 gros poivron rouge cuit et pelé
• 2 cuill. à café de cumin en poudre
• 1/2 cuill. à café de piment rouge moulu
• 4 cuill. à café de vinaigre de cidre
• 12 cuill. à café d'huile d'olive

Mixer le poivron et l'ail et mélanger avec tout le reste dans un bol.
Napper généreusement chacune des papas (avec leur peau: voir recette suivante)… et savourer!


samedi 6 mars 2010

TENERIFE


Il fallut une année zéro, une faille dans l'éternel printemps - pensez, avec tout ce qu'ils envoient là-haut et ces histoires d'ours polaires qui fondent. Tenerife sous le chaos. Rincée, balayée, pliée, la carte postale! Ben oui, nous y étions. Du coup, dans la tempête comme dans l'accalmie, nous avons découvert une île d'une beauté puissante et sauvage…

vendredi 5 mars 2010

Bifurcation

Si tous les chemins mènent à Rome, tous les chemins empruntés en ce beau mois d'août par les ânes et leurs guides mènent… là où se perdent les cartes IGN! Maintes fois perdus, maintes fois retrouvés au gré de détours et de voies parallèles. Comme la mémoire, qui s'attarde ici en vain à déblayer les traces anciennes - crampons, fers et sabots - alors que d'autres routes se sont ouvertes et nous appellent…













mardi 2 mars 2010

L’Âne au lexique

Avant de se lancer dans l’aventure, il convient de mieux connaître l’âne. Et donc de se débarrasser d’idées reçues malheureusement fort répandues, souvent inexactes voire totalement délirantes et en tout cas injustes envers cet étonnant compagnon. Voici donc un petit lexique (non exhaustif) d’expressions qui devrait nous ouvrir les œillères…

Têtu comme un âne : première ineptie qui renvoie depuis des temps immémoriaux à des images d’âne traînant des sabots poussé par derrière et tiré par devant par des bipèdes exaspérés, ou encore cheminant bêtement à la poursuite d’une carotte agitée devant ses yeux

ahuris… Certes l’âne ne voudra pas toujours avancer au moment où on le souhaite, certes il décidera du moment et de l’endroit pour sa pause déjeuner, oui il ne se laissera bâter qu’une fois sur trois, oui il lui prendra d’irrépressibles envies de fugue que nul être ni vivant ni mort (portail par exemple) ne saurait contenir… Mais l’âne est un être sensible et intelligent qui a toujours ses raisons. Le plus enrichissant dans l’aventure étant de les comprendre et de s’y adapter. Passionnant, mais compter tout de même une bonne semaine avant de pénétrer plus avant la psychologie de l’âne, c’est-à-dire en gros la durée du périple !

D’aucuns ayant pris le parti de rivaliser dans l’entêtement se sont retrouvés des jours durant baladés accrochés au cou de l’âne et traînés par la force phénoménale de la bête et ses 300 kilos…

Âne baté ! : loin d’être en réalité une insulte, cette expression est un cri de soulagement. Il éclate dans l’air humide du petit matin, lorsque que le joyeux randonneur, les yeux gonflés de sommeil et les membres courbatus des errances de la veille, a fini de brosser le poil et le crin de la bête, curer ses sabots (premier coup de tatane à esquiver), chasser les mouches, les guêpes, soigner ses plaies, étaler la couverture, poser le bât de bois, le sangler en 2 endroits sous le garrot (nouvelles esquives, injures et appels à l’aide), placer les sacs sur les flancs de l’animal de façon équilibrée et, le cas échéant, voir tout le travail s’effondrer piteusement et reprendre au point 1. ANE BÂTÉ !!!! hurle le pélerin excédé. L’âne bâté n’est en fait pas toujours celui qu’on croit…

Dire des âneries : encore une preuve que l’homme a transféré sur ce brave animal toute la charge de son ignorance, car enfin l’âne n’est pas bavard et en tout cas ne parle pas pour ne rien dire, lorsqu’il lance par exemple ses déchirants braiements à travers la campagne – sans doute communique-t-il avec un troupeau de ses congénères broutant à des kilomètres de là, prouvant par là-même que l’homme n’a pas inventé la communication sans fil… ni celui à couper le beurre.

Passer du coq à l’âne (et vice versa): un exercice bien peu pratique en réalité, étant donné que la charge moyenne pour un âne est de 40 kilos contre quelques centaines de grammes pour un coq. Même en n’emportant que le strict minimum, le coq s’avère donc moins utile qu’un petit sac à dos. Seul avantage par rapport à l’équidé : quand le coq refuse d’avancer, il suffit de le chopper et de se le mettre sous le bras.

L’Âne à Kinn (Skywalker) : de la famille des Jedi, c’est à cette espèce que l’on doit en grande partie cette triste réputation de bête obstinée. Quel que soit le côté par lequel on tient la longe, cet âne-là nous fera toujours chavirer du côté obscur de la pente.